Artiste peintre, 48 ans, Parisienne, Célibataire accompagnée !

Je me lève toujours de bon matin, vers huit heures, après avoir entendu dans une demi somnolence les bruits sympathiques de la ville : autobus, éboueurs, etc.…
Bon pied, bon œil, j’ai la tête pleine d’action et de couleurs.
Mon grand projet de ce jour : commencer une nouvelle toile.

J’ouvre les volets, la ville bouge sous mes yeux. Je me donne des forces en prenant un grand café noir, un jus d’orange, un yaourt avec du miel, tout en écoutant les nouvelles et la météo à la radio.
Savoir le temps, même si je ne sors pas, c’est très important ; mais de toutes façons, je veux mettre du soleil dans mes toiles.
Je range un peu mon appartement atelier, puis je prends un bain moussant pour me délasser tout en me concentrant.

J’enfile ma tenue de travail : vieux pantalon et tee-shirt déjà bien tâchés de couleurs, pour pouvoir en rajouter d’autres ; une tenue confortable et tout terrain.

Pour me mettre en condition, j’écoute une musique dynamique contemporaine, de variété ou de folklore étranger.
Grand moment : j’ouvre tous mes pots de peinture à l’huile et une odeur de térébenthine commence à flotter dans l’appartement. Certaines couleurs sont déjà prêtes, et j’en compose d’autres, bleu azur, vert mer, rose hortensias.
La magie commence : je prends ma toile blanche, je la compartimente avec des scotchs, en fonction des images que je veux représenter et de leurs dimensions. Aujourd’hui je peins la mer, ça me trotte dans la tête depuis quelque temps ; j’ai préparé des photos que j’ai prises en vacances ; je me remémore des instants de plaisirs et de découvertes d’un pays de Bretagne.
Les fenêtres de ma toile correspondent aux phases de ma ballade.



Je commence par les cieux, grands en haut, petits en bas ; puis le mer, vert clair en haut, vert foncé en bas ; puis un premier plan d’hortensias sur fond de rocher. Une mise en page vive, directement au pinceau pour ne plus voir le blanc de la toile.
Pour prendre du recul et des forces, je me prépare ne théière remplie de thé que je boirai au fur et à mesure que je travaille. Pour ne pas me couper du monde et pour préparer mes rendez-vous professionnels et mes sorties, je passe quelques coups de fil.




En milieu de journée, je me suis rassasiée en picorant du fromage et des fruits ou ce qui reste dans le frigo, sans oublier ma gourmandise préférée, le chocolat.
Plus le temps passe, plus je suis portée par mon pinceau de façon intuitive et impulsive. Je peux terminer très tard ; je ne vois plus le temps passer ; malheureusement la technique m’oblige à m’arrêter : séchage.
Mais vers vingt heures, j’ai de nouveau faim ; je bois une soupe que j’ai souvent fait mijoter dans la journée ; j’adore mélanger les odeurs ; pour moi cuisine et peinture se ressemblent : activités sensuelles et concrètes.



Cependant je ne suis pas toujours seule, et mon lendemain ne sera peut-être pas le même qu’aujourd’hui. Je donne, en effet certains jours, des cours d’arts plastiques pour enfants ou adultes et, d’autres fois, je guide des groupes dans les musées parisiens.
Je trouve que les autres m’apportent beaucoup : rencontrer d’autres personnes me donne du recul et transmettre ma passion me donne beaucoup de joie.